Est-ce que ou es-ce que ? - OrthographIQ

Mariella Tsifania

26/9/2022

5

min

Conjugaison

Orthographe

Règle

Plan de l'article

Section 1

Section 2

<red-tag-blog>L'erreur<red-tag-blog>

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« <underline-red-blog>Es-ce que<underline-red-blog> tu as envoyé ton dossier de candidature ? »

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Des questions, tout le monde s'en pose. Ça tombe bien, parce que c'est ce qui fait progresser. Mais lorsque l'on peut trouver une réponse claire rapidement, c'est encore mieux. Nous vous ouvrons la voie en vous expliquant laquelle des deux expressions retenir : est-ce que ou es-ce que ?

Qu'est-ce que vous comptez faire, vous, pour améliorer votre orthographe ? Nous vous proposons de découvrir nos formations en orthographe 100% en ligne, grâce auxquelles vous prendrez confiance en vous et écrirez sans fautes dès demain.

Et n'oubliez pas le quiz à la fin de l'article pour vérifier si vous avez bien compris la règle d'orthographe !

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<green-tag-blog>La solution<green-tag-blog>

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Est-ce que ou es-ce que ?

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La règle d'orthographe

On écrit toujours « est-ce que ». La locution « es-ce que » n'existe tout simplement pas.

En effet, « est-ce que » est composé :

• du verbe être conjugué à la troisième personne du singulier au présent,

• suivi d'un tiret et du pronom démonstratif neutre invariable « ce »,

• et enfin du pronom « que ».

Ainsi, le 2er terme est le verbe être au présent de l'indicatif, à la 3e personne du singulier. Or le verbe être au présent se conjugue de la façon suivante :

je suis

tu es

il/elle/on est

nous sommes

vous êtes

ils/elles sont

L'orthographe « es » correspond à la 2e personne du singulier ; elle n'a absolument pas sa place dans la formule impersonnelle « est-ce que ».

Il ne faut surtout pas se fier à l'oreille, surtout si votre interlocuteur mâche ses mots et que vous entendez « esque » d'une traite.

Pour ce qui est de la syntaxe, en règle générale, dans la langue française, le sujet précède le verbe (par exemple « vous chanterez »). Néanmoins, pour poser une question en bonne et due forme, il est nécessaire d'inverser le sujet et le verbe. Cela donne « chanterez-vous ? ».

C'est ici qu'intervient la locution interrogative indirecte « est-ce que », qui peut se substituer à l'inversion du sujet. On obtient alors « est-ce que vous chanterez ? »

L'emploi de « est-ce que » dénote une langue moins formelle et déconseillée à l'écrit.

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<light-green-tag-blog>Des exemples pour tout comprendre<light-green-tag-blog>

« Est-ce que ton travail te plaît ? » → On préfère inverser le sujet à l'écrit : « Ton travail te plaît-il ? »

« Où est-ce que tu me conseilles d'aller ? » → Il est préférable d'écrire « Où me conseilles-tu d'aller ? », et c'est indispensable dans un contexte formel.

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<light-green-tag-blog>L'astuce pour tout retenir<light-green-tag-blog>

« Est-ce que » débute par « c'est » inversé, puisqu'on introduit une question. On prend donc le verbe conjugué « est » de « c'est » et on le place en tête. On obtient « est-ce que ».

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<light-green-tag-blog>La tournure à éviter<light-green-tag-blog>

Dans la langue relâchée, « est-ce que » sert souvent à renforcer un pronom ou un adverbe interrogatif. Par exemple : Qu’est-ce que vous dites ? L'Académie française proscrit cette formulation, c'est-à-dire d'éviter le fait d’associer « est-ce que » à l’adverbe, au pronom ou à l’adjectif interrogatif. On doit dire : Quand revenez-vous ? et non : Quand est-ce que vous revenez ?

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<black-tag-blog>Citations<black-tag-blog>

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Paroles d'écrivains

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« Est-ce que j'ai peur de la mort ? Parce que je suis une fille est-ce qu'il croit que je ne suis pas capable de le servir et de mourir pour lui ? »

Le Soulier de satin (1929), Paul Claudel, dramaturge, poète, essayiste et diplomate français, membre de l'Académie française, frère de la sculptrice Camille Claudel

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